Déni et mal-être suite à un viol

Témoignage Sésame libération émotionnelle

Clémentine

“Victime d’un viol à l’âge de 16 ans j’ai vécu pendant 10 ans dans l’ignorance de ce qui s’était passé. Mon cerveau avait court-circuité ma mémoire grâce à un mécanisme de défense connu sous le nom “d’amnésie post-traumatique”.

Peu après le confinement, je décide d’aller consulter une sophroanalyste parce que je me posais beaucoup de questions sur mes choix de vie. Au cours d’une séance la scène me revient en mémoire. Je suis sous le choc. Lors de la séance suivante la thérapeute me propose de revivre cette séance, je refuse. C’est si horrible, je ne veux pas me confronter à nouveau à ça. Ce sera donc notre dernière séance. 

Plusieurs mois se passent au cours desquels je cache la poussière sous le tapis et je me rassure comme je peux en me disant que si j’ai déjà réussi à vivre 10 ans avec ça, il n’y a pas de raison que ça me fasse mal maintenant. Je refuse de faire face à ma douleur mais au bout de quelques mois je commence à faire des insomnies environ une fois par semaine. 

Fatiguée par ces images envahissantes, je décide de demander de l’aide et je fais une première séance avec Marie Sabine. Je décide de lui faire confiance. Je n’ai pas grand-chose à perdre. Elle me propose l’approche Sésame-résolution, me demande de définir la gêne que je ressens de dire dans combien de temps je risque de revivre cette situation et d’évaluer de 1 à 10 la souffrance que je traverse.

Pour moi ça donne : 

– insomnie liée à la mémoire du viol 

– d’ici une semaine

– 7 sur 10. 

Je me laisse ensuite porter par sa voix qui me guide “ferme les yeux”, “c’est où dans ton corps ?”,  “Fais Vvoouu.” (Vous prendrez l’habitude de faire ça si vous testez cette méthode.)

Je ne prends pas le temps de me demander à quoi servent ces instructions mais je les suis. À la fin de la séance, je me sens beaucoup mieux. Mais c’est surtout quand une, puis deux, puis trois semaines plus tard je n’ai pas refait d’insomnie que je me dis que ça a vraiment marché. Près d’un an s’est ensuite écoulé sans insomnie. 

Mais un soir, grosse crise d’angoisse. Je ne tiens plus sur mes jambes, je respire mal et ma vision se trouble. Ma famille m’encourage à consulter mon médecin traitant qui me donne un arrêt de travail de 15 jours. Je ne comprends pas ce qui m’arrive et ne sais pas comment m’en sortir. Je repense très vite à Marie Sabine. 

Elle me propose un accompagnement par téléphone car je suis à l’autre bout de la France, et m’invite à pratiquer Sésame dès que je sens un mal-être s’approcher, ou dès que je pense à Sésame ou à quoi que ce soit qui l’évoque. 

Pour m’aider à me sortir rapidement de l’état dans lequel je me trouve, elle me propose de la contacter dès que j’en ressens le besoin et gratuitement. Je lui envoie un SMS et rapidement, elle me propose un créneau pour s’appeler. Ça m’aide énormément de savoir qu’il y a quelqu’un sur qui je peux compter.

Au cours des séances, je suis à la fois rassurée et guidée sur des points pratico-pratiques et je reprends le pouvoir sur mes émotions négatives grâce aux « Vvouou » sans revivre la situation ni plonger dans l’émotionnel.

Au cours de la 2ème semaine d’arrêt l’idée de porter plainte me paraît incontournable (aussi surprenant que cela puisse paraître je n’y avais jamais pensé avant).

Le médecin me propose de prolonger mon arrêt d’une semaine pour que je puisse me lancer dans cette démarche. 

Je me présente dans un premier commissariat où je me sens tout de suite très mal. Dès l’interphone, je dois dire la raison de ma visite. Je me sens si mal accueillie, si fragile et ma voix s’éteint presque. Je ne porte pas plainte ce soir-là, personne ne semble disposé à m’écouter. J’appelle Marie Sabine en rentrant chez moi et avec la méthode Sésame, elle m’aide à me libérer et je me sens capable d’exposer ma demande avec force et conviction.  Après cet appel, j’ai un objectif clair en tête « déposer plainte le lendemain auprès d’une personne respectueuse ». Je suis déterminée. Prête à faire tous les commissariats de la ville s’il le faut.  Le deuxième a été le bon.  J’en ressors deux heures plus tard avec une copie du procès-verbal en main. Un bout de papier avec mon nom, son nom et les faits dont je l’accuse.

Ces 3 semaines ont été à la fois éprouvantes (idées noires, dégoût, perte de sommeil, d’appétit et du goût de vivre, fatigue) et libératrices. 

Les formations en ligne proposées par le collectif “Nous toutes” ont aussi contribué à me redonner de la force.

Bien sûr, le soutien de ma famille et de mes amis a également été précieux mais ils étaient aussi démunis que moi face à toute ma souffrance. 

Si j’ai pu reprendre si vite le travail et ma vie avec enthousiasme, si je me sens pleine d’énergie alors que l’idée même de pouvoir être heureuse me paraissait tellement étrangère, c’est surtout grâce à l’aide de Marie Sabine. Je ne sais pas ce que je serais aujourd’hui sans ses techniques de résolution émotionnelle. Tout ce que je sais, c’est que je me sens bien, profondément bien.

Savoir que j’ai pu me relever grâce à cette méthode après avoir autant souffert m’apporte une confiance solide dans le présent et dans l’avenir. Le parcours juridique est encore long et je vais avoir besoin de cette force. 

Pour résumer voici les aspects de cette méthode qui m’ont particulièrement plu : 

– L’efficacité : je vais vraiment bien maintenant.

– La rapidité : une seule séance m’a permis de me libérer de mes insomnies, puis, un an plus tard, trois semaines de rendez-vous réguliers (environ 10 par téléphone de 20 minutes à 1h15) ont suffi pour me sortir du “gouffre” dans lequel j’étais tombée. 

– La protection : je n’ai pas eu besoin d’expliquer, ni même de repenser à ce que j’avais subi pour me soigner.

Si je prends le temps de témoigner ici, c’est pour encourager celle et ceux qui ont vécu quelque chose de similaire à oser demander de l’aide et à tester cette méthode. Parfois, on peut penser qu’on va si mal que rien ni personne ne pourra nous aider et pourtant… on n’est pas condamné.e.s à la souffrance. Je vous envoie tous mes encouragements pour oser prendre un premier rendez-vous !”

Clémentine